Seules quelques voix éparses, bien rares, essaient de résister à la décadence générale et d’arrêter la dérive mortelle. Seulement quelques écrivains, quelques philosophes, quelques journalistes du côté des intellectuels, à peine quelques hommes et femmes politiques pour les gouvernants et enfin quelques entrepreneurs pour l’économie mènent la bataille et essaient d’endiguer la marée montante de la médiocrité et du déclin. Ils sont bien peu mais s’ils n’ont pas (encore) gagné, ils ont réussi à fissurer la pensée totalitaire qui domine la France depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, habilement dissimulée sous le mot de socialisme, conduisant la France vers le désastre. Naturellement, rien de comparable à celui de Mai 1940 mais sans doute, sur le fond, un plus grand désastre encore : rien de bien visible et c’est pourtant le cœur de ce que nous sommes qui est atteint à travers le reniement implicite de soi qui accompagne le mouvement de retraite. Un jour, nos enfants et petits enfants « iront cracher sur les tombes » de ceux qui furent nos Dirigeants et peut être aussi sur les nôtres pour ne pas avoir assumé la devise de Guynemer, l’aviateur héros de la Grande Guerre « Faire Face ».

Que ces quelques voix éparses se rassemblent pour créer le sursaut nécessaire paraît être la solution à adopter en urgence car si les problèmes matériels et financiers de la Nation sont importants, celui le plus essentiel pour son avenir est l’absence de direction morale de la France. 

Michel MERCIER
Président de l’Union Gaulliste pour la Démocratie

Président Fondateur Les Républicains