GAULLISTES

Bio dans la restauration collective publique

Cet article a été publié sur ce site : http://www.jeanpierregrand.fr/archive/2016/05/30/bio-dans-la-restauration-collective-publique.html

 

Vous êtes nombreux à m’avoir interpellé sur le bio dans la restauration collective publique.

Dès 2008, la commune de Castelnau-le-Lez a introduit un repas bio hebdomadaire dans ses cantines scolaires qui servent 950 repas par jour.

Ainsi, elle s’est engagée fortement dans une démarche globale d’amélioration de la restauration scolaire, en introduisant des aliments bio, mais aussi en renforçant ses exigences nutritionnelles.

Aujourd’hui, en plus du repas hebdomadaire, la fréquence des aliments bio a été augmentée : 95 % des fruits, 40 % des entrées, 40 % des accompagnements et 50 % des laitages sont issus de l’agriculture biologique.

Concernant plus précisément la proposition de loi visant à favoriser l’ancrage territorial de l’alimentation, le Sénat a souhaité supprimer le seuil de 20 % de bio dans la restauration collective publique.

En effet, la surface agricole utile cultivée en « bio » représentait fin 2014 moins de 5% du total en France. Il est donc illusoire d’escompter une progression de la production en bio suffisante pour satisfaire, à échéance de 2020, l’objectif de 20% figurant dans la loi, sur la base de productions françaises.

Les opérateurs n’auront d’autre choix, pour caler leur offre sur l’objectif, que d’avoir recours à des produits d’importation, au détriment de la production française.

Il convient donc d’avoir une approche plus flexible de l’objectif de valorisation de l’alimentation durable en ne définissant pas d’objectif chiffré irréaliste en matière de « bio » qui pourrait aller à l’encontre même de l’objectif d’ancrage territorial de l’alimentation et de valorisation des productions françaises.

De plus, imposer ce chiffre de 20% « bio » dans l’objectif des 40% de produits relevant de l’alimentation durable reviendrait à dévaloriser les autres critères de cette alimentation tels que l’approvisionnement en circuits courts ou la saisonnalité des produits.

Voici les précisions à la fois locales et nationales que je tenais à vous apporter.

 

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