La rafle du Vel’ d’Hiv les 16 et 17 Juillet 1942 :
le devoir de vérité
Dimanche 16 Juillet 2017, comme chaque année, la Rafle du Vel d’Hiv avec l’arrestation puis la déportation et l’extermination de 13.000 Juifs adultes pour la plupart étrangers et enfants dont beaucoup de nationalité française (il y eut très peu de survivants) a été commémorée avec une solennité particulière.
Depuis Jacques CHIRAC en 1995, alors Président de la République, la responsabilité de l’Etat français et peu à peu par la suite de la France selon le fait que l’Etat français était alors le Gouvernement de la France a été reconnue par tous les Présidents de la République successifs, aujourd’hui par le Président de la République Emmanuel MACRON.
Si cette reconnaissance d’une réalité historique incontournable est ou était nécessaire, il est ou était tout aussi nécessaire de donner des précisions sur ce drame. Ce n’est pas 13.000 personnes que les Allemands avaient prévus de rafler mais plus de 22.000 Juifs étrangers dont les enfants étaient au début exclus. Si le nombre se limite à « seulement » 13.000, c’est grâce aux actions de Français dont des policiers qui ont averti des familles juives peu avant.
Il est ou était tout aussi nécessaire de rappeler, que malgré les mesures antijuives de l’Etat Français, c’est bien en France, grâce à des Français dont quelques uns ont été reconnus « Justes », que le plus grand nombre de Juifs, principalement de nationalité Française, ont été sauvés.
Enfin, il est ou était tout aussi nécessaire d’indiquer que l’honneur retrouvé de la France a été de rembourser à partir de 1947 environ 95% des spoliations (rapport Mattéoli) dont avaient été victimes les Juifs et qu’un complément de 390 Millions de Francs par divers Organismes publics a été versé par dotation de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Lors du procès PAPON ouvert à l’initiative de Michel SLITINSKY que ma Famille y compris moi-même (père et grand père Résistants Déportés, protecteurs de Persécutés) connaissait, j’avais lui adressé une requête pour que cette phase douloureuse et tragique de l’Histoire de France trouve son épilogue le plus juste pour le bien de tous. Cela n’a pas été fait et c’est sans doute une faute contre la France et contre les Juifs qui a été faite. Ainsi, la passé continue d’entacher le futur et se perpétue chaque année.
Quand un Président de la République aura-t-il enfin le courage de rétablir tous les faits pour le bien de tous ?
A défaut, aurait-il fallu simplement laisser faire ?
Michel MERCIER
Président de l’Union Gaulliste pour la Démocratie UGD