Qui sont-ils ?

 Avant de se faire une opinion définitive pour voter en conscience et en toute liberté, c’est à dire en responsable, il est nécessaire de rappeler les réalités – les faits – du passé de chacun des deux candidats.

 François FILLON a commencé sa carrière politique d’Elu en Février 1981 comme Conseiller Général (par le suffrage universel donc directement devant les Français), puis il est élu en Juin 1981 à son tour Député en succédant à Joël LE THEULE, Député gaulliste et devient à 27 ans le benjamin de l’Assemblée Nationale. François FILLON a fait plus de 10 ans de mandats de Ministre, y compris celui de 1er Ministre durant 5 ans avec la plus forte crise depuis 1929 et, sauf erreur, n’a pas commis de fautes majeures, même si bien sûr, tout n’a pas été fait au mieux mais il n’est pas parfait,… comme chacun de nous. De plus, sauf erreur ou omission, il n’a jamais profité des avantages de ses fonctions pour lui-même ou pour ses enfants et n’a jamais été condamné. Ces attitudes et comportements confortent le fait qu’il est foncièrement honnête, en plus d’être modeste comme les 3 débats télévisés l’ont bien mis en évidence.

Ce sont des atouts sérieux, sans tâches, pour prétendre à la plus haute fonction, celle de Président de la République en 2017.

 Alain JUPPE a commencé sa carrière politique d’Elu en 1983, à 38 ans, dans un scrutin de liste (donc indirect) à la Mairie de Paris comme tête de liste du 18èm – auparavant, il avait été constamment battu en 1978 et 1979 au suffrage universel direct à Mont de Marsan, sa région natale. Il est élu pour la première fois en 1988 comme Député de Paris au scrutin majoritaire (suffrage universel direct) à l’âge de 43 ans.

Alain JUPPE est sans doute, malheureusement et malgré lui, l’un des artisans principaux du déclin de la France des 30 dernières années à travers Jacques CHIRAC.
Pourquoi ? Parce que, conseiller préféré et le plus écouté – le « meilleur » d’entre nous – de Jacques CHIRAC, son influence a abouti à ce que Jacques CHIRAC, aussi bien comme Président de parti – le RPR – ou comme Président de la République prennent des décisions contraires aux idées qu’il défendait alors et à l’intérêt fondamental de la France, décisions malheureuses qui ont engagé le déclin actuel.

Sans doute, Alain JUPPE  est–il un des responsables de la rencontre de 1980 entre François MITTERRAND et Jacques CHIRAC qui a abouti à la trahison du Président de la République Valéry GISCARD D’ESTAING et à la défaite de celui-ci en 1981, début identifié du dérapage de la France (le socialisme « à la française » qui a échoué comme tous les autres partout ailleurs), de la défaite du NON au référendum sur le Traité de Maastricht en 1992 (dont les Peuples d’Europe -dont la France en particulier – sont aujourd’hui directement les victimes), de son échec en 1995 comme 1erMinistre qui a entraîné une dissolution inadaptée en 1997 de l’Assemblée Nationale, perdue avec la Gauche amenée au pouvoir permettant le vote de la loi « idéologique » sur les 35 Heures, qui a considérablement aggravé l’affaiblissement de la France. A cela, s‘ajoute, pour mémoire, le projet incompréhensible de vente à DAWEO en 1996 de Thomson Multimédias pour 1 €, pourtant recapitalisé de 11 milliard d’euros par l’Etat …, et comme Ministre des Affaires Etrangères, peut être sous l’influence de Bernard Henri Lévy ? le bombardement de la LIBYE avec le chaos général qui a suivi facilitant largement l’implantation de l’islamisme, mais aussi dans d’autres domaines, des comportements regrettables (utilisation privilégiée d’appartements en 1993 pour lui-même et l’un de ses fils, emplois fictifs à la Mairie de Paris avec une condamnation pénale et l’inégibilité en 2004, diffamation avec une condamnation en 2015…) qui n’ont pas été à la hauteur de son ambition et peut être de sa personnalité réelle.

 Alors, où Alain JUPPE, comme homme politique français éminent, a-t-il réellement gagné sur des questions essentielles, importantes pour la France ? A priori, sauf erreur, nulle part car, fondamentalement, dans le domaine politique, il a été, est et reste sans doute, même si on peut le déplorer, un perdant, un « loser ».

 Comment alors pourrait-on confier le 27 Novembre 2016 ou en Mai 2017, en conscience et en toute honnêteté, la direction de la Droite et du Centre puis celle de la France, à Alain JUPPE ?

Bon Maire de Bordeaux, la sagesse est qu’il poursuive sa vie politique dans ce mandat.

 Michel MERCIER
Président de l’Union Gaulliste pour la Démocratie UGD